Transcription de la lettre du soldat Amand Vaugon
Schwerin, le 16 janvier 1871
Ma chère femme,
Je fais réponse à ta lettre que j´ai reçu le dix qui m´apprend que tu as accouché d´un petit garçon et malgré notre malheur nous avons le bonheur qu´il a reçu le baptême et que tu es bien portante ainsi que la famille.
Ma chère femme tu me dis de ne pas me tourmenter. Tu dois penser que mes pensées sont toujours portées vers ceux que j´aime.
Tu me dis que tu ne peux me donner des nouvelles de mon père ni de ma mère et que tu leur as écris ta position et qu´ils ne t´ont pas fait de réponse.
Ils ont agi de même à mon égard. Je leur ai écrit et je suis toujours dans l´attente de leurs nouvelles.
Tu me dis que l´ouvrage est arrêtée il y a quinze jours et que tu ne sais pas quand elle reprendra.
Il faut bien espérer que ce ne sera pas long et que cette guerre va finir.
Tu souhaiteras bien le bonjour à mon oncle Constant ainsi qu´à ma tante et à M. Achille et à ma cousine Constance.
Rien autre chose à te dire.
Embrasse bien notre mère frères et sœurs en attendant que je puisse le faire moi-même.
C´est de la part de ton mari qui t´embrasse de tout cœur.
Signé Vaugon
Mon adresse
Vaugon soldat au 94ème de ligne
2ème compagnie de prisonniers de guerre
A Schwerin (Duché de Mecklembourg)
Übersetzung des Briefs des Soldaten Amand Vaugon
Schwerin, den 16. Januar 1871
Meine liebe Frau,
ich antworte auf deinen Brief vom zehnten, in dem du mir die Geburt eines Sohnes mitteiltest. Trotz unseres Unglücks freuen wir uns, dass er getauft wurde und dass es dir und deiner Familie gut geht.
Meine liebe Frau, du sagst mir, ich solle mir keine Sorgen machen. Du musst wissen, dass meine Gedanken immer bei meinen Lieben sind.
Du schreibst mir, dass du mir keine Neuigkeiten von meinem Vater oder meiner Mutter geben kannst und dass du ihnen deinen Aufenthaltsort mitgeteilt hast, sie aber nicht geantwortet haben.
Mir ist dasselbe passiert. Ich habe ihnen geschrieben und warte noch immer auf Nachricht.
Du schreibst mir, dass die Arbeit seit zwei Wochen ruht und du nicht weißt, wann sie wieder aufgenommen wird.
Hoffen wir, dass es nicht mehr lange dauert und dieser Krieg bald ein Ende hat.
Bitte grüße meinen Onkel Constant, meine Tante, Herrn Achille und meine Cousine Constance von mir.
Es gibt sonst nichts zu sagen.
Umarme unsere Mutter, Brüder und Schwestern ganz fest, bis ich es selbst tun kann.
Dein Mann lässt dir herzliche Grüße ausrichten.
Unterschrieben, Vaugon
Meine Adresse: Vaugon, Soldat im 94. Linieninfanterieregiment
- Kriegsgefangenenkompanie
Schwerin (Herzogtum Mecklenburg)
Dank
Dem Verein Le Souvenir Français wird für die Zurverfügungstellung der Briefkopie herzlich gedankt.
